Gardien des communications avec l’Espagne par le Vallon de Burbe, Saint-Mamet est un charmant village où les hommes l’habitèrent dès la préhistoire (découverte de traces préhistoriques, d’abris sous roches)
Les saint-mamétois sont appelés bouscassés « hommes des bois » ou carcouilles « mangeurs et vendeurs d’escargots ».
Deux univers constituent Saint-Mamet : Le Burbe, "d'où nous descendons" et l'avenue de Gascogne "chemin neuf" décrit par Jean Moréas, qui, au XIX° siècle, rejoint la vie mondaine de Luchon. A Burbe et Pouy des pegmatites semblent figées au sortie d'une fournaise précambrienne. Le lieu suscite l'émoi romantique des "excursionnistes ", peintres et poètes. Fondeville veut faire de son château l'hôtel huppé du séjour de la noblesse en eaux. De nombreux guides apparaissent alors, comme Haurillon, Sarrieu, Sabathé.
De nombreux monuments représentatifs des époques traversées, imprègnent les rues : vestiges du vieux moulin, vestiges du château Fondeville, la mairie-école de 1897 en granit, schistes et ardoises, la fontaine avenue du Portillon et bien sûr l’Eglise qui fait la fierté des habitants du village.
VESTIGE DU VIEUX MOULIN
XVIII°siècle - pierre et fer-
Saint-Mamet, au XIX° siècle, possède deux moulins dont celui situé maintenant chemin du Moulin, partagé entre une vingtaine de propriétaires. Jacques Cazaux, tailleur à Montréjeau, crée le personnage picaresque du "meunier Clovis-le-Bossu" et fait une chanson sur son fils promu chef de gare à Montréjeau : "Et duc de Sen Mamet, et Pitoulet".
FONTAINE
1829 - Pierre- Avenue du Portillon
Sacarrère, qui possède aussi une scierie -arresec- près de la Pique, fait aménager une adduction d'eau de la rivière à la fontaine, avec des tuyaux en poterie. La Fontaine se compose de deux becs de cuivre entre deux abreuvoirs.
Peinture de Pierre Baysse
Huile sur toile où la rue fait jouer la lumière sur chacune des pierres, schistes ou granit. Cette peinture évoque le vieux Saint-mamet, dont Louis Ferrère dit en 1868, dans Une voix des montagnes, qu'il est "comme un peuple à part, venu d'on ne sait où"
CROIX GRAVÉE
Rocher granitique au Col du Portillon de Burbe
Cette croix est placée à 1 293 mètres d'altitude, entre la France et l'Espagne, lors des accords féodaux repris par la Commission internationale des Pyrénées sous le second Empire. La route actuelle, vers le Portillon, date du second Empire, mais l'ancienne route créée lors de la guerre de Succession d'Espagne pour glisser des affûts de canon sur des troncs en pirogue, après le raid éclair des miquelets autrichiens en 1711, se retrouve à certains endroits.
Bernard Sarrieu situe dans le vallon de Burbe une épopée en vers gascon, Era Piréné i do, couronnée au début du XX° siècle par l'Académie des jeux floraux. Elle retrace une ultime résistance au temps d'un fils supposé de Vercingétorix.
BIENS PRIVÉS
Vestige du Château Fondeville - XVII et XVIII° siècles -
Maison d'Honoré Sacarrère - XIX° siècle -
Villa Monplaisir - XIX° siècle
PHOTO : CASCADE SIDONIE
Site classé. Arrêté du 19 juin 1931.
C’est l’éminent géologue Nérée Boubée, dont le buste en bronze couronne le monument au cimetière de Luchon, qui dédia cette cascade à une aimable et belle Luchonnaise, Mademoiselle SIDONIE S., qui au siècle dernier, était l’ornement et la joie des excursions, des danses et des fêtes. Cette demoiselle, morte de tuberculose, avait reçu des étrangers le surnom de « La Perle des Montagnes »